La torpille Huonder : la Fraternité Saint Pie X, chapelle latérale de l'Eglise officielle conciliaire

Publié le par Clément LECUYER

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 Cela n'est plus un scoop : Mgr Vitus Huonder, l’actuel "évêque" de Coire, a pris la décision de s’installer à l’issue de son mandat, dans un des centres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, à savoir l’Institut Santa Maria à Wangs en Suisse. 

 C'est le magazine Monde et Vie qui annonçait la nouvelle en janvier :

"Cela fait plusieurs mois que Mgr Huonder, l’évêque de Coire (Suisse), envisageait de prendre sa retraite auprès de la Fraternité Saint-Pie-X. Cette fois, c’est officiel. Mgr Huonder, réputé conservateur, est non seulement un ami de la FSSPX, mais il est un proche du pape François, lequel avait refusé sa démission en 2017. Autrement dit, on peut se retirer auprès de la FSSPX comme auprès de n’importe quelle congrégation religieuse ! D’après nos informations, Mgr Huonder prendrait sa retraite au sein d’une école tenue par la Fraternité en Suisse. Bref, une illustration de ce « statut par morceaux », dont jouit la Fraternité. Avec l’aval du pape des périphéries. Voilà une preuve supplémentaire de la normalisation de la FSSPX."

 Et le célèbre blog Le Salon Beige de préciser :

“Il est évident que Mgr Huonder ne part pas dans un esprit de dissidence et que le pape a avalisé son projet. Cette annonce ne fait que corroborer le mouvement de normalisation de la Fraternité Saint-Pie X [n.d. Clément Lecuyer : au sein de l'Eglise officielle conciliaire] qui s’est amorcé il y a vingt ans et qui est désormais presque entièrement entériné depuis que le pape a accordé la juridiction sacramentelle pour les sacrements administrés pour la Fraternité Saint-Pie X ces dernières années.”

 Cette information a été depuis confirmée par les instances officielles de la FSSPX. L’abbé Firmin Suter, Recteur de l’Institut Sancta Maria et prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X depuis 2006, a exprimé sur demande et au nom de toute la communauté, leur joie de l’arrivée de Mgr Huonder : 

 "Oui, c’est une grande joie et un honneur spécial pour nous tous [...] Mgr Huonder s’était déjà présenté aux élèves et avait gagné leur sympathie, parce qu’il est un évêque au cœur ouvert et franc. [...] C’est génial de pouvoir offrir une maison à un tel évêque." (source)

  En 2015, Mgr Huonder faisait partie des prélats qui avaient participé à des discussions avec la Fraternité Saint-Pie X, visitant certains de ses séminaires.
 

1. Mgr Huonder, ordonné invalidement prêtre et évêque

 Ordonné "prêtre" en 1971 et consacré "évêque" en 2007 par Amédée Grab, un "évêque" lui-même sacré sous le nouveau rite, Huonder n'est pas plus prêtre ni évêque que ne l'est un simple fidèle de la Fraternité Saint Pie X ! (Se rapporter au dossier récapitulatif sur le rite de consécration épiscopale de 1968, ainsi qu'aux travaux du site rore-sanctifica

 Doit-on rappeler aux fidèles, prêtres et évêques de la FSSPX que Mgr Lefebvre, leur fondateur,  soutenait que la nouvelle forme (la forme essentielle) du rite de l’ordination sacerdotale était douteuse et que, pour ce qui est de la forme nouvelle de la consécration épiscopale, elle était tout simplement invalide (témoignage de l'abbé Anthony Cekada).

 Doit-on leur rappeler les propos publics tenus en 2016 par Mgr Tissier de Mallerais qui proclamait:

"Nous ne pouvons pas, évidemment, accepter ce nouveau rite d’ordination truqué qui fait peser des doutes sur la validité de nombreuses ordinations selon le nouveau rite.  Ce nouveau rite d’ordination n’est pas catholique. Et donc nous continuerons bien sûr fidèlement à transmettre le sacerdoce réel et valide, et valide, par le rite traditionnel de l’ordination sacerdotale."

  Et voilà que maintenant ladite Fraternité se réjouit qu'un faux prêtre et faux évêque vienne les rejoindre ! 
 

2. Huonder, un moderniste conciliaire
 


Huonder lors des JMJ alémaniques le 8 juillet 2017 à la basiliques Notre-Dame de Zurich

  Attaché à Vatican II,  à ses hérésies et à la nouvelle messe, cet individu est un moderniste et un œcuméniste par excellence ! 

 Jusqu’en 2011, et en tant qu’évêque de Coire,  le président de la très œcuménique Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse (CTEC), ayant comme vice-président “la pasteure” Adèle Kelham… Un engagement qui en dit long sur le “conservatisme” de Mgr Hounder !


Le ‘conservateur’ Huonder avec “la pasteure” Adèle Kelham, en 2011
 


Le ‘conservateur’ Mgr Huonder avec des filles acolytes en 2015

 Huonder est conservateur comme le fut l’empereur Napoléon, fruit du Bonaparte le révolutionnaire… Ce que les "conservateurs" libéraux conservent, c’est leur révolution parée cependant du décorum d’antan.
 


Le ‘conservateur’ Huonder avec des prêtres de la F.S.S.P, à Wigrazbad, en 2011

 Comme le remarque très justement Francesca de Villasmundo, Huonder est un "conservateur" parce que tel aussi l’appellent les purs progressistes en mouvement perpétuel, les gauchistes en avant vers un progrès inatteignable, brouillant les références en assujettissant le sens des mots à leur idéologie, imposant par leurs éléments de langage perverti, repris en cœur par la caste médiatique, leur "progrès" aux mots et aux hommes et obligeant ainsi chacun à se conformer à leur vision du monde : hier était "conservateur" celui qui n’acceptait pas le divorce ou la communion dans la main, aujourd’hui est "conservateur" celui qui accepte le divorce mais pas le "mariage pour tous", la communion dans la main mais pas aux divorcées remariés civilement ! Et la révolution avance pas à pas… par paliers...
 

3. Une torpille chargée d'anéantir définitivement ce qui reste de Tradition au sein de la FSSPX
 

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Le naufrage de FSSPX devenue une chapelle de l'Eglise moderniste conciliaire

 

  Le site Non possumus a poussé l'enquête et nous dévoile des informations de la plus haute importance. La traduction française a été publiée par M. l'abbé Pivert. Voici les principaux extraits de cette enquête qui tend fortement à montrer que tout cela fait partie d'un plan bien précis et bien huilé.  

 Durant son "épiscopat", Huonder était président délégué de la Conférence épiscopale suisse pour la Commission de discussion judéo-catholique (JRGK, en allemand). En 2009, cette Commission s’est réunie à la Synagogue de Berne pour discuter des sujets suivants :

1. La nouvelle version de la prière du vendredi saint du pape Benoît XVI « Pour les Juifs » du 4 mars 2009.
2. La levée de l’excommunication contre quatre évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par le pape Benoît XVI le 21 janvier 2009, et , avant tout, le déni public de l’Holocauste par l’un de ces évêques, Richard Williamso ; ainsi que les relations de la Fraternité Saint-Pie X avec la déclaration du concile « Nostra aetate »… Ces événements sont devenus un défi et un fardeau pour le dialogue judéo-catholique. [On comprend maintenant mieux pourquoi la Fraternité Saint-Pie X s’est débarrassée de Mgr Williamson et accueille Mgr Huonder. Note du site Non Possumus]

 Et dans le rapport annuel 2013, on peut y lire :

"Les sujets suivants ont été abordés : la création de paroisses spéciales avec une messe tridentine par l’ancien président catholique du JRGK, Mgr Vitus Huonder, et les problèmes du dialogue entre catholiques et juifs ; la relation entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X"

 Pourquoi la Commission pour le dialogue judéo-catholique devrait-elle discuter à la Synagogue de Berne des relations entre la Fraternité Saint-Pie X, Rome et la création de paroisses avec la messe tridentine ? Qu’est ce que cela ? On se demande s’il existe un plan convenu entre Vatican et la synagogue, plan qui serait actuellement mis en œuvre en ce qui concerne Huonder et la Fraternité Saint-Pie X.

Le rapport annuel 2016 de la Conférence épiscopale suisse nous informe :

" 27.06.2016, la Commission pontificale Ecclesia Dei proroge le mandat de Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire, pour poursuivre les discussions théologiques et pastorales avec les cercles liés à la Fraternité Saint-Pie X."

 Est-ce la raison pour laquelle François a également prorogé Mgr Huonder dans sa charge d’évêque de Coire ? Tout semble l’indiquer. Le 17 décembre de la même année, Mgr Huonder a été reçu en audience privée par François. Moins d’un an plus tard, le 4 mai 2017, la Conférence épiscopale suisse publia le communiqué annonçant la prolongation du mandat de Mgr Huonder :

"Le pape François a décidé de ne pas donner suite à la demande de démission de Mgr Vitus Huonder et de la rendre effective à Pâques 2019. Le président de la Conférence des évêques suisses, Mgr Charles Morerod, a réagi comme suit : “Nous avons eu connaissance de cette décision et nous la respectons, bien sûr.” Fribourg, le 4 mai 2017 Conférence épiscopale suisse Walter Müller, responsable de l’information."

 Le 3 mai, Mgr Huonder a publié son propre communiqué dans lequel il faisait connaître la décision de François et dans lequel il déclarait :

"Je vous remercie de m’avoir donné la possibilité de mener à bien et de m’occuper des travaux qui n’ont pas encore abouti dans le diocèse, comme dans d’autres domaines."

 Est-ce pour cela que, depuis plusieurs années, la Fraternité Saint Pie X prépare la réception de Huonder dans l’une de ses maisons, en publiant abondamment des articles en sa faveur ? De son côté, le père Nay, fondateur et administrateur du site Gloria TV, a affirmé en mai 2017 ce qui suit au sujet de la prorogation du mandat de Huonder par François (extrait) :

"Les suppositions sur les raisons de la prorogation ont commencé rapidement. Pourquoi Rome n’est-elle pas pressée de se débarrasser de l’évêque de Coire, alors que le pape François aurait pour lui peu de sympathie ? La réponse : parce que Rome a des choses à faire à la hâte. Quoi ? La régularisation de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Qu’est-ce que cela a à voir avec Huonder ? Plus que l’on pourrait penser. La Maison générale de la Fraternité n’est pas située dans le diocèse de Coire, mais très proche de celui-ci. Huonder est, comme on pourrait le dire dans le jargon de gauche, le plus important « porteur d’espoir » suisse pour la Fraternité.

 Depuis des années, Huonder – quelle qu’en soit la raison – célèbre la messe tridentine. Il a également visité les maisons de la Fraternité Saint Pie X (les médias n’en n’ont pas rendu compte). Cela impressionne la Fraternité. Huonder est l’évêque suisse le plus proche de l’évêque suisse Bernard Fellay. La prorogation de Huonder dans ses fonctions est sans aucun doute un signe encourageant pour Mgr Fellay. Il l’encourage dans son opinion (je ne plaisante pas) que le pape François est, malgré tout, « bien disposé » envers sa Fraternité, même s’il décrit couramment les « Pie X » (et d’autres) comme des pharisiens aux vues étroites.

 Dans ce contexte, la prorogation de Huonder est donc une mesure de renforcement de la confiance (ou une mesure tactique).

 Dans le diocèse de Coire, François n’a pas à s’inquiéter. Les choses ne sont pas si mauvaises là-bas. La formation de prêtres à l’école supérieure théologique n’a jamais été aussi misérable qu’aujourd’hui.

 Depuis que Huonder est entré en fonction – m’a-t-on dit – dix prêtres catholiques ont quitté le diocèse. Les homosexuels, eux, sont restés. Les prêtres, qui vivent avec une concubine déclarée publiquement, célèbrent sous les yeux de Huonder lors de la messe à l’occasion de son jubilé sacerdotal. Les libéraux ne devraient pas craindre Huonder. C’est pourquoi le hurlement de gauche à propos de Huonder n’est pas vraiment compréhensible."

  Anesthésiés par le poison de leurs gravissimes erreurs doctrinales, les évêques, prêtres et fidèles sont, hélas, devenus aveugles et ne sont plus en mesure de se rendre compte que leur fragile chaloupe prend l'eau de toute part et se fait entièrement phagocyter par le grand paquebot de l'Eglise conciliaire moderniste.