Vigano pourfend l'"Eglise profonde" et parle de l'éclipse de l'Eglise catholique
Voici la dernière apparition vidéo de l'ex-numéro 3 du Vatican, l'abbé Vigano, qui vit caché depuis 2 ans. En deuxième vidéo le lecteur pourra retrouver un extrait sous-titré en français.
Dans cette conférence, il dénonce de nombreux maux : vatican II, nouvel ordre mondial, "apostasie verte", modernisme, féminisme, fausse pandémie etc. Il cite Crétineau-Joly sur l'infiltration de l'Eglise.
Mais, c'est beaucoup plus fort, il adopte et développe longuement la ligne de prêtres catholiques faisant le constat de la vacance du Siège, relative à l'éclipse de l'église par une secte usurpant le nom de l'Eglise catholique.
Adrien Abauzit ainsi qu'une lectrice nous livrent une traduction d'une partie très importante de l'intervention de Vigano :
Extraits : "Depuis soixante ans, nous assistons à l'éclipse de la véritable Église par une anti-église qui s'est progressivement approprié son nom, a occupé la Curie romaine et ses Dicastères, Diocèses et Paroisses, Séminaires et Universités, Couvents et Monastères. L'anti-église a usurpé son autorité, et ses ministres portent ses vêtements sacrés ; il utilise son prestige et son pouvoir pour s'approprier ses trésors, ses actifs et ses finances.
Tout comme cela se produit dans la nature, cette éclipse n'a pas lieu d'un seul coup ; il passe de la lumière aux ténèbres lorsqu'un corps céleste s'insère entre le soleil et nous. Il s'agit d'un processus relativement lent mais inexorable, dans lequel la lune de l'anti-église suit son orbite jusqu'à ce qu'elle chevauche le soleil, générant un cône d'ombre qui se projette sur la terre. Nous nous trouvons maintenant dans ce cône d'ombre doctrinal, moral, liturgique et disciplinaire. Ce n'est pas encore l'éclipse totale que nous verrons à la fin des temps, sous le règne de l'Antéchrist. Mais c'est une éclipse partielle, qui permet de voir la couronne lumineuse du soleil encerclant le disque noir de la lune.
Le processus qui a conduit à l’éclipse de l’Église d’aujourd’hui a commencé avec le modernisme, sans aucun doute. L'anti-église a suivi son orbite malgré les condamnations solennelles du Magistère, qui dans cette phase brillait de la splendeur de la Vérité. Mais avec le Concile Vatican II, les ténèbres de cette fausse entité ont envahi l'Église. Au départ, il n'en obscurcissait qu'une petite partie, mais l'obscurité s'est progressivement accrue. Quiconque montrait alors le soleil, en déduisant que la lune l'obscurcirait certainement, était accusé d'être un «prophète de malheur», avec ces formes de fanatisme et d'intempérance qui découlent de l'ignorance et des préjugés. Le cas de Mgr Marcel Lefebvre et de quelques autres prélats confirme, d'une part, la clairvoyance de ces bergers et, d'autre part, la réaction décousue de leurs adversaires ; qui, par crainte de perdre le pouvoir, ont utilisé toute leur autorité pour nier les preuves et ont caché leurs véritables intentions.
Pour continuer l'analogie : on peut dire que, dans le ciel de la Foi, une éclipse est un phénomène rare et extraordinaire. Mais nier que, pendant l'éclipse, les ténèbres se propagent - simplement parce que cela ne se produit pas dans des conditions ordinaires - n'est pas un signe de foi en l'indéfectibilité de l'Église, mais plutôt un déni obstiné des preuves, ou de la mauvaise foi. La Sainte Église, selon les promesses du Christ, ne sera jamais submergée par les portes de l'enfer, mais cela ne signifie pas qu'elle ne sera pas - ou n'est pas déjà - éclipsée par son faux infernal, cette lune qui, non par hasard, nous voir sous les pieds de la Femme de l'Apocalypse: "Un grand signe est apparu dans le ciel: une femme vêtue du soleil, avec la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles" (Ap 12, 1). […]
Lorsque cette anti-église sera pleinement établie dans l'éclipse totale de l'Église catholique, l'autorité de ses dirigeants dépendra du degré d'assujettissement au Nouvel Ordre Mondial, qui ne tolérera aucune divergence avec son propre credo et appliquera impitoyablement cela : dogmatisme, fanatisme et fondamentalisme que de nombreux prélats et intellectuels autoproclamés critiquent chez ceux qui restent fidèles au Magistère aujourd'hui. De cette façon, l'"Église profonde" peut continuer à porter la marque de fabrique "Église catholique", mais elle sera l'esclave de la pensée de l'Ordre Nouveau, rappelant les Juifs qui, après avoir nié la Royauté du Christ avant Pilate, étaient esclaves de la autorité de leur temps: "Nous n'avons d'autre roi que César" (Jn 19, 15). César d’aujourd’hui nous ordonne de fermer les églises, de porter un masque et de suspendre les célébrations sous le prétexte d’une pseudo-pandémie. Le régime communiste persécute les catholiques chinois, et le monde n'entend que le silence de Rome. Demain, un nouveau Titus saccagera le temple du Concile, transportant ses restes dans un musée, et la vengeance divine aux mains des païens aura de nouveau été accomplie.
[…]
Rejoignons-nous aux petits dans un Bloc du Rosaire Enfants, implorant la Femme vêtue du Soleil, que le Règne de Notre-Dame et Mère soit rétabli et l'éclipse qui nous afflige raccourcie."
"Le vocabulaire catholique traditionnel a été délibérément modifié, dans le but de changer le contenu exprimé. Il en fut de même pour la liturgie et la prédication, dans lesquelles la clarté de l’exposé catholique a été remplacée par de l’ambiguïté voire le déni implicite de la vérité dogmatique. Il y a une infinité d’exemples. Ce phénomène remonte à Vatican II qui cherche à développer des versions ‘catholiques’ des slogans du monde."
La conclusion de sa conférence :
"Pour conclure, la seule manière de gagner la bataille est de revenir à ce que l’Eglise a toujours fait et d’arrêter de faire ce que l’anti-Eglise attend de nous aujourd’hui – ce que la véritable Eglise a toujours condamné.
Laissez-nous remettre Notre-Seigneur Jésus-Christ, Roi et Grand Prêtre, au centre de la vie de l’Eglise, et avant cela au centre de la vie de nos communautés, de nos familles, de nous-mêmes.
Laissez-nous restaurer la couronne de Notre-Dame, la Très Sainte Vierge Marie, Reine et Mère de l’Eglise.
Laissez-nous revenir à la célébration traditionnelle de la Sainte Liturgie textuellement et prier avec les paroles des Saints, non pas avec les divagations des modernistes et des hérétiques.
Laissez-nous de nouveau savourer les écrits des Pères de l’Eglise et des Mystiques et jeter au feu les ouvrages imprégnés de modernisme et de sentimentalisme immanent.
Laissez-nous aider par la prière et l’aide matérielle les bons prêtres qui sont restés fidèles à la vraie Foi et se sont vu retirer tout soutien de la part de ceux qui se sont mis en accord avec le monde et ses mensonges.
Et par-dessus tout, je vous le demande au nom de Dieu, laissez-nous abandonner ce sentiment d’infériorité que nos adversaires nous ont accoutumés à accepter : dans la guerre du Seigneur, ils ne nous humilient pas (nous méritions assurément des humiliations pour nos péchés). Non, ils humilient la Majesté de Dieu et l’Epouse de l’Agneau immaculé.
La Vérité que nous embrassons ne vient pas de nous, mais de Dieu ! Laisser la Vérité être niée ou accepter que ce soit le cas après les hérésies et les erreurs de l’anti-Eglise, n’est pas un acte d’humilité mais de couardise et de pusillanimité.
Laissez-nous être inspiré par les exemples des Saints Martyrs Maccabées, après un nouvel Antiochus qui nous a demandés de sacrifier aux idoles et d’abandonner le vrai Dieu.
Laissez-nous répondre avec leurs mots priant le Seigneur : "Donc à présent, O Souverain des Cieux, envoyez un bon ange pour répandre la terreur et les tremblements au-devant de nous. Par votre bras armé faites que les blasphémateurs qui se sont opposés à votre saint peuple soient anéantis."