Saint Jean est-il mort ? Reviendra-t-il combattre l'Antéchrist avec Elie et Enoch ?

Publié le par Clément


 Une antique tradition dit que saint Jean, le disciple bien-aimé de Jésus-Christ, doit paraître à la fin du monde, en compagnie d'Énoch et d'Élie, pour annoncer l'Évangile, soutenir la vérité, confondre l'erreur et s'opposer à l'Antechrist. Cette tradition explique qu'afin de lutter avec efficacité contre l'esprit du mal, le secours de trois prophètes était nécessaire ; Dieu aurait désigné pour cette glorieuse mission un prophète avant la loi (Énoch), un prophète sous la loi (Élie), et un prophète sous l'Évangile (saint Jean).

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''Si je veux que celui-ci [St. Jean] reste jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ?'' (Jean, ch. XXI, V. 22)

 

D'après la Tradition et l'Écriture, il est certain qu'Énoch et Élie ne sont pas morts, Énoch ''ayant été enlevé pour qu'il ne goûtât point la mort'', ce sont les expressions de saint Paul (Hebr., XI, 5.), et Élie ayant disparu du côté du ciel ''sur un char à chevaux de feu''  (IV Rois, II, 11 ; Ecclésiastiq., XLVIII, 9.) . Tous les Pères sont d'accord sur ce point. En ce qui concerne saint Jean, les avis des Pères et des docteurs de l'Eglise sont plus nuancés. Certains, et non des moindres, (saint Ambroise, saint Jérôme, saint Thomas d'Acquin...) soutiennent l'idée que saint Jean n'est jamais mort et qu'il reviendra combattre l'Antéchrist avec Elie et Enoch

 

Extrait d'un hymne grec pour la fête de saint Jean au 27 décembre dans leur calendrier :

"La sommité des Apôtres, la trompette de la théologie, le guide spirituel qui a soumis à Dieu l'univers, venez, fidèles, célébrons son bonheur : c'est le très illustre Jean, transporté de la terre et non enlevé à la terre ; mais vivant et attendant le second et terrible avènement du Seigneur, auquel, pour assister sans reproches, nous qui célébrons ta mémoire, daigne nous recommander, ô ami mystique du Christ, toi qui amoureusement reposas sur sa poitrine."
  (cité par Dom Guéranger dans l’Année Liturgique au 27 décembre)


> La liturgie, qu'elle soit grecque ou latine, est un lieu dogmatique couvert par l'infaillibilité du magistère ordinaire (cf. Vacant)

 

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