Mgr Williamson et Mgr Fellay unis dans les mêmes abominations hérétiques

Publié le par Clément LECUYER

  Mgr Williamson jette le masque, ou ce qu'il en reste, pour attaquer les catholiques dits "sédévacantistes". Ce n'est pas nouveau mais voilà qu'il ressort du bois dans sa publication Kyrie Eleison du 25 janvier. Il a toujours été dit qu'il avait la mission, depuis les origines de la F$$PX, de pourchasser et détruire tous les sédévacantistes (c'est ce qu'il a fait en Amérique). Il entreprend l'autre partie du travail que Mgr Fellay ne peut pas faire.

 En lisant les propos de cet évêque, on constate rapidement qu'aucun argument valable est avancé ! Nous avons beau chercher, nous ne voyons pas l'ombre d'un début d'argument sérieux. Cependant, plusieurs erreurs méritent d'être soulignées :

1. Une Eglise sans Papauté, contre le Pape

Mgr Williamson : "La question demeure de savoir si les six Papes Conciliaires (excepté éventuellement Jean-Paul I) peuvent réellement avoir été Vicaires du Christ. La question n’est pas d’une importance primordiale.  S’ils n’ont pas été Papes, de toute manière la Foi catholique et la morale, au moyen desquelles je dois « faire mon salut avec crainte et tremblement » (Filip.II,12) n’ont pas changé d’un iota. Et, s’ils ont été Papes, de toute façon je ne peux leur obéir dans la mesure où ils se sont éloignés de cette Foi et de cette morale, car « nous devons obéir à Dieu avant que d’obéir aux hommes » (Actes V,29)

 Comme nous l'avons répété à de nombreuses reprises, la question de savoir si les "papes conciliaires" sont vraiment des Vicaires du Christ est d'une importance primordiale car "notre salut éternel dépend de notre soumission au Pontife romain" (Encyclique Unam Sanctam - Boniface VIII). Nous ne développerons pas plus longtemps sur ce point ; on peut retrouver l'argumentaire complet en se reportant à l'article de Mgr Sanborn La question du Pape : "juste une opinion ?" ou à notre Réponse publique à l'abbé Rioult.

 Hélas, Mgr Williamson adhère viscéralement à l'hérésie sur laquelle a grandi la Fraternité Saint Pie X, à savoir l'invention d'une nouvelle doctrine consistant à déformer la Papauté : le Vicaire du Christ n'a plus de rôle à jouer dans l'Eglise, il devient un détail secondaire puisqu'il faut lui résister. Pire, le Pape est jugé et critiqué constamment par tous : évêques, prêtres, fidèles. Voilà l'abominable doctrine de Mgr Williamson et de ses anciens amis de la FSSPX ! Doctrine qui a ses fondements chez les ennemis de l'Eglise - protestants, anglicans, gallicans, jansénistes - qui n'ont cessé de s'en prendre à la Papauté.

 Relisons l'excellent témoignage de la foi de Monsieur l'abbé Carandino qui dénonçait en 2002 cette abomination défendue quotidiennement par Mgr Williamson et la FSSPX :

"La Fraternité continue à enseigner, à propos de la Papauté, une nouvelle doctrine qui s’éloigne de la doctrine catholique et qui, inévitablement, prépare une mentalité de “petite église”: c’est-à-dire que le Pape (le Vicaire du Christ sur la terre, celui qui a reçu les clefs du Christ pour lier et délier) peut se tromper en matière de foi, peut enseigner des erreurs doctrinales; que le Pape détruit l’Eglise, qu’un Pape peut promulguer une Messe et des Sacrements mauvais (et dans le cas de la Confirmation, des sacrements même invalides).
 Donc, selon cet enseignement, le fidèle peut désobéir habituellement à ce “pape”, qui n’est plus la règle prochaine de la foi, mais un élément presque secondaire de l’Eglise; pourtant la saine doctrine enseigne qu’un catholique ne peut faire abstraction de l’enseignement et du gouvernement du Pape.
 Dans cette nouvelle doctrine on retrouve la vieille erreur gallicane, déjà condamnée par l’Eglise, qui engendre, surtout dans les nouvelles générations, un concept gravement déformé de l’Eglise et de la Papauté. On arrive au paradoxe de refuser une hérésie, l’hérésie moderniste, au nom d’une autre hérésie, l’hérésie gallicane, au lieu d’embrasser intégralement la Foi catholique, jusqu’à ses extrêmes conséquences. Pour éviter cette situation gravissime, la Fraternité devrait étudier sérieusement le problème de la Papauté et constater que les “papes” du Concile n’ont pas reçu de Dieu l’autorité, et qu’en conséquence les fidèles sont soulagés de tout problème de conscience en refusant le Concile Vatican II et la nouvelle messe.
 En continuant, au contraire, d’affirmer que ces “papes” ont l’autorité mais qu’il faut désobéir habituellement à leur enseignement, on perd le concept de la Papauté, on habitue les fidèles, et surtout les jeunes, à être indifférents sinon hostiles au Pape."

 

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  "On crée, en somme, une Eglise sans Papauté, même une Eglise contre le Pape: mais cette position n’est pas compatible avec la Foi catholique"
Abbé Ugo Carandino

Mgr Williamson va-t-il soutenir que le Pape Léon XIII se trompait quand il s'exclamait avec force que :

"Dans l'Eglise, le docteur suprême est le Pontife Romain. L'union des esprits réclame donc, avec un parfait accord dans la même foi, une parfaite soumission et obéissance des volontés à l'Eglise et au pontife Romain, comme à Dieu lui-même.

L'obéissance doit être parfaite, parce qu'elle appartient à l'essence de la foi, et elle a cela de commun avec la foi qu'elle ne peut pas être partagée. Bien plus, si elle n'est pas absolue et parfaite de tout point, elle peut porter encore le nom d'obéissance, mais elle n'a plus rien de commun avec elle. La tradition chrétienne attache un tel prix à cette perfection de l'obéissance, qu'elle en a toujours fait et en fait toujours le signe caractéristique auquel on peut reconnaître les catholiques. C'est ce que saint Thomas d'Aquin explique d'une manière admirable.

Il faut, en outre, que les chrétiens considèrent comme un devoir de se laisser régir, gouverner et guider par l'autorité du Siège Apostolique. Combien cela est raisonnable, il est facile de le démontrer. En effet, parmi les choses contenues dans les divins oracles, les unes se rapportent à Dieu, principe de la béatitude que nous espérons, et les autres à l'homme lui-même et aux moyens d'arriver à cette béatitude. Il appartient de droit divin à l'Eglise et, dans l'Eglise, au Pontife Romain, de déterminer dans ces deux ordres ce qu'il faut croire et ce qu'il faut faire. Voilà pourquoi le Pontife doit pouvoir juger avec autorité de ce que renferme la parole de Dieu, décider quelles doctrines concordent avec elle et quelles doctrines y contredisent. De même, dans la sphère de la morale, c'est à lui de déterminer ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est nécessaire d'accomplir et d'éviter si l'on veut parvenir au salut éternel ; autrement, il ne pourrait être ni l'interprète infaillible de la parole de Dieu, ni le guide sûr de la vie humaine." (Encyclique Sapientiae christianae, 1890)

 L'évêque anglais tente maladroitement de justifier sa position (désobéir à un Pape) en citant les Actes des Apôtres : "il faut obéir à Dieu avant que d’obéir aux hommes". Lisons Léon XIII qui répète cette mise en garde :  "Dès que le commandement est contraire à la raison, à la vie éternelle, à l'autorité de Dieu, alors il est légitime de désobéir, nous voulons dire aux hommes, afin d'obéir à Dieu."(Encyclique Libertas praestantissimum, 1888). Ces citations ne concernent pas le Pape mais l'attitude des fidèles vis-à-vis d'une autorité civile. D'autant plus que Léon XIII rappelle que tout catholique doit obéir au Souverain Pontife comme à Dieu lui-même (Encyclique Sapientiae christianae)

D'ailleurs, comment un Pape pourrait-il commandé une chose contraire à la raison, à la vie éternelle et à l'autorité de Dieu ? Cela reviendrait à contredire le dogme de l'infaillibilité pontificale et l'enseignement traditionnel et constant des Pères, Docteurs et Papes de l'Eglise.  Mgr Williamson dissocie le Vicaire du Christ d'avec le Christ !

2. Le sédévacantisme : un dogme ?

Mgr Williamson : "il y a des sédévacantistes qui paraissent désirer faire de la vacance du Siège de Rome un dogme que les Catholiques doivent absolument croire. A mon avis ce n’est pas le cas. «Dans les choses douteuses, la liberté » (Saint Augustin). "

La position sédévacantiste n'est pas un dogme en tant que tel mais en découle puisqu'elle prend appuie sur le magistère infaillible  de l'infaillibilité pontificale et de la soumission et obéissance des catholiques au Pape. Il ne peut donc y avoir place au doute. 

Conclusion

Mgr Williamson prétend lutter contre les modernistes mais reconnaît que leur chef, Bergoglio, est le Vicaire de Notre-Seigneur ; étant una cum François, il est un avec  les modernistes ! Il enseigne les mêmes abominations hérétiques que Mgr Fellay et combat ainsi l'Eglise catholique ! 

Chacun des deux évêques a sa mission : le premier celle de canaliser les mécontents de la FSSPX et le second de pactiser avec les autorités du Vatican.