"Mariage pour tous" : Le Vatican pourrait revoir sa position
Vraiment, nous n'avons rien de commun avec cette nouvelle religion moderniste !
Nicolas Lachance | Le Journal de Montréal | 2014-01-17
Le cardinal Marc Ouellet assouplit pour la première fois sa position sur le « mariage » de couples homosexuels, parlant maintenant « d’un point chaud » qui demandera une attention « pastorale renouvelée ». Lors d’une rare entrevue qu’il a offerte à Radio Vatican en décembre, le préfet de la Congrégation des évêques a discuté de la vie familiale avec la journaliste, tout en abordant la question du « mariage pour tous ». À la fin de l’entretien, la journaliste questionne le cardinal sur le débat entourant le « mariage » homosexuel en France. C’est à cet instant que Mgr Ouellet ouvre la porte à un changement dogmatique de la part de l’Église catholique en parlant de « synthèse » entre les traditions et la modernité. « Exactement, il y a comme une attente. Et des attentes sont créées. Il faudra vraiment faire une synthèse entre la tradition de l’Église et les nouvelles situations qui se sont créées depuis quelques décennies et qui demandent une attention pastorale renouvelée », a exprimé l’homme d’Église. Mgr Ouellet affirme durant l’entrevue que l’Église vivra un chamboulement qui risque de polariser les croyants durant les deux prochaines années. « Certainement que le dialogue et la participation que le pape souhaite autour des questions anthropologiques, des questions du mariage et de la famille sont, à l’intérieur de l’Église en particulier, un point chaud. »
Changement profond :
Selon le sociologue des religions Alain Bouchard, les propos du cardinal Marc Ouellet marquent un changement profond de ses idées. « C’est une grande ouverture de sa part. Je pense qu’il y a un vent de changement à l’intérieur de l’Église depuis le conclave qui a élu le pape François, a-t-il souligné. C’est le résultat des échanges des dernières années qui ont mené à l’élection de François. Je pense que des gens comme Mgr Ouellet ont cheminé là-dedans. »
Source : Journal de Montréal