Les saints Ordres et l'inaptitude canonique

Publié le par Clément LECUYER


"L’avenir du prêtre lui-même dépend de la formation qu’il aura reçue [dans un Séminaire]. Il est d’une suprême importance qu’après une solide formation classique, les futurs prêtres soient initiés et entraînés à la philosophie scolastique selon la méthode, la doctrine et les principes du Docteur angélique... Un seul prêtre bien formé vaut mieux qu’un grand nombre peu ou point préparés et sur lesquels l’Eglise ne peut guère compter, à supposer même qu’elle n’ait pas à pleurer sur eux"
(Pie XI - Encyclique Ad Catholici Sacerdotii)

 Cela va bientôt faire une cinquantaine d'années que les instances de l'Eglise sont occupées par des loups déguisés en agneaux. Le tremblement de terre de Vatican II a ébranlé l'Eglise ; plus le temps avance, plus les ruines s'étendent. La lumière que prodiguait autrefois Rome a fait place aux ténèbres.

 Conséquence logique de ce cataclysme : les rares survivants fidèles à Notre-Seigneur, démunis de chefs,  tentent chacun, tant bien que de mal, à voir clair dans ces ténèbres. Hélas, combien réussisent à rester dans le droit chemin ?

 C'est ainsi qu'en France ou ailleurs, nous assistons à un phénomène étrange et  véritablement inquiétant : certains fidèles, par curiosité au départ, se mettent à fréquenter puis soutenir des prêtres/évêques (?) et des communautés ayant un passé pour le moins douteux.

 Nous voyons donc des individus, démunis de tout discernement, administrer les sacrements en n'ayant jamais reçu de formation doctrinale dans un séminaire sérieux. Certains n'ont jamais terminé les études ecclésiastiques requises (latin, philosophie, théologie), d'autres ont côtoyé des groupuscules (si ce n'est des sectes) pour le moins bizarres, s'y sont fait ordonnés, sacrés, parfois les deux en l'espace de quelques jours (on peut penser à la secte espagnole de Palmar avec comme fondateur un déséquilibré ordonné et sacré du jour au lendemain sans aucune formation, qui, avant de s'autoproclamer "pape", avait déjà publiquement une conduite pour le moins pathologique dès les années 1968).

 Comme le témoigne l'abbé Anthony CEKADA, connu pour ses études théologiques, on voit apparaître ce genre de personnages s'installer pour célébrer la Messe tridentine, prétendant être prêtre ou évêque catholique, ayant été ordonné ou consacré lui aussi par un “évêque” non formé ayant des connexions avec les Vieux Catholiques, l'Eglise Apostolique Brésilienne, Palmar de Troya ou autre.

 Il est évident que toutes ces personnes devront personnellement rendre compte de leurs fautes et de leurs imprudences devant Dieu. "Malheur au prêtre qui ne sait pas tenir son rang et qui souille par ses infidélités le nom du Dieu saint à qui il doit être consacré !" s'exclamait saint Pie X (Exhortation apostoliqueHaerent animo).

 Hélas, tout cela engendre des catastrophes auprès des âmes. Il est bien connu qu'un aveugle ne peut pas guider des borgnes ! En paraphrasant saint Grégoire le Grand, si l’on veut bâtir une maison, on ne fait pas supporter tout le poids de l’édifice à des bois pourris ou qui viennent à peine d'être coupés dans la forêt. 

 Peut-on fréquenter des prêtres (?), évêques (?) n'ayant pas eu de formation dans un Séminaire ? ayant cotoyé des sectes  ? ayant publiquement commis de graves péchés contre la vertu ? En tenant compte du droit canon et de la théologie, non ! Aucune collaboration, ni de loin ni de près, avec ces gens-là, peu importe leurs vertus personnelles.

 Il est nécessaire et primordial d'avoir les idées claires concernant toutes ces questions. Nous incitons donc tous les lecteurs à lire le très instructif dossier de Mr l'abbé Cekada, théologien, se rapportant à ce grave problème du clergé non formé dans le mouvement traditionaliste :

Non formé et non tridentin : les saints Ordres et l'inaptitude canonique
(cliquer sur le lien)

 Prions Notre Dame du Rosaire, elle qui terrasse l'erreur, de nous aider à toujours voir clair et à rester fidèles !