L'abbé Ratzinger contredit le Credo, la Tradition et le Magistère
Benoît XVI : «Chrétiens et musulmans, unissez-vous» (Le Figaro du 15/09/12)
Conflits et malheurs d'ici-bas se résoudront à travers l'unité des chrétiens et des musulmans entre eux. Voici ce qu'a déclaré en substance Benoît XVI lors de son déplacement au Liban le 15 septembre. Cet enseignement, qui s'inscrit dans la lignée doctrinale de Vatican II, est clairement erroné. Deux erreurs majeures sont à relever :
1. Il est nécessaire que musulmans et chrétiens s'unissent ensemble
L'islam a toujours été une fausse religion, condamnée par l'Eglise. Comment un musulman pourrait-il être uni à un catholique ? Ceci est radicalement impossible. Car qui dit unité dit même et unique foi (cf. encyclique Mortalium Animos du Pape Pie XI).
"Il y a un seul corps et un seul esprit, comme vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation.Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, qui agit par tous, et qui réside en nous tous."
(Epitre de Saint Paul - Ephes. 4, 1-7 et 13-21. - de la Messe pour l'unité de l'Eglise)
L'unité dans l'Eglise se rapporte à la communion des saints, dogme de foi selon lequel tous les chrétiens membres de l'Eglise sont en communion les uns avec les autres et que, par conséquent, les infidèles, hérétiques, apostats et schismatiques sont exclus de cette communion.
N'est-ce pas contredire cette vérité que d'affirmer impunément que chrétiens et musulmans peuvent et doivent s'unir entre eux ?
- Chrétiens et musulmans n'adorent pas le même Dieu, les premiers adorant la Sainte Trinité, les derniers adorant un démon : "Les dieux des Gentils (fausses religions) sont des démons" (Psaume 95 : 5). Voici ce que prêchait Mgr Louis Pavy, évêque d’Alger, en sa cathédrale d'Alger en 1853 :
"Est-ce le Dieu véritable que le dieu de Mahomet ? Non ! ... Son dieu unique est le plus cruel des tyrans... Le dieu de Mahomet change l’éternelle beauté du ciel en un lieu de prostitution, dont les orgies dépassent en lubricité multiple et stérile tout ce que l’idolâtrie elle-même, dans ses conceptions les plus abjectes, avait pu rêver. Le dieu de l’islam, c’est un être tellement immonde, en sa complaisante faiblesse, que si l’autorité chargée de la garde des mœurs rencontrait dans nos rues quelque chose de semblable, elle devrait à l’instant l’arrêter et le dérober aux yeux d’un public, hélas, pourtant si facile ! Et se serait là le vrai Dieu ? Oh, non, non, ce n’est pas là le vrai Dieu du ciel et de la terre, le Dieu des nations, le Dieu des prophètes, le Dieu de Moïse, le Dieu de Jésus-Christ. Ce n’est pas Vous, ô Sainte Trinité, que cet homme a violemment combattue. Ce n’est pas Vous, ô Père saint, ô Verbe éternel, ô Esprit de lumière et de charité ! Ce n’est pas Vous, Jésus, le salut et la vie de mon âme… Cet homme, Mahomet, ne vous a pas connu, il n’a pas su vous aimer, lui. Pardon, Seigneur, si, pour la défense de votre nom, j’ai parlé d’un autre dieu que vous !"
- L'Islam est une fausse religion, blasphématoire et hérétique. Un musulman ne peut donc faire partie de l'Eglise et de la communion des saints. Ceci est un article du Credo, il suffit de lire le Grand Catéchisme de saint Pie X.
143. Que nous enseigne le neuvième article du Credo : «la sainte Église catholique», «la communion des saints»?
Le neuvième article du Credo nous enseigne que Jésus-Christ a fondé sur la terre une société visible qui s’appelle l’Église catholique et que tous ceux qui font partie de cette Église sont en communion entre eux.
147. Où se trouvent les membres de l’Église?
Les membres de l’Église se trouvent partie au ciel, et ils forment l’Église triomphante; partie au purgatoire et ils forment l’Église souffrante; partie sur terre, et ils forment l’Église militante.
224. Qui sont ceux qui n’appartiennent pas à la communion des saints?
Ceux qui n’appartiennent pas à la communion des saints sont dans l’autre vie les damnés, et en cette vie ceux qui n’appartiennent ni à l’âme ni au corps de l’Église, c’est-à-dire ceux qui sont en état de péché mortel et se trouvent hors de la véritable Église.
225. Qui sont ceux qui se trouvent hors de la véritable Église?
Ceux qui se trouvent hors de la véritable Église sont les infidèles, les juifs, les hérétiques, les apostats, les schismatiques et les excommuniés.
226. Qu’est-ce que les infidèles?
Les infidèles sont ceux qui ne sont pas baptisés et qui ne croient pas en Jésus-Christ; soit qu’ils croient à de fausses divinités et les adorent, comme les idolâtres; soit que tout en admettant le seul vrai Dieu ils ne croient pas au Christ Messie, venu en la personne de Jésus-Christ ou encore à venir: tels sont les mahométans et autres semblables.
Il ne peut y avoir d'union si le lien de la foi fait défaut. Cependant, qu'il y ait une unité entre l'islam et la nouvelle religion moderniste de Vatican II n'est pas inconcevable, bien au contraire. La nouvelle religion mondialiste enseignée au Vatican a pour objectif le rassemblement de toutes les croyances entre elles, l'islam en faisant partie. Il suffit de lire la déclaration conciliaire Nostra aetate (1965) pour s'en convaincre :
"L'Eglise regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s'ils sont cachés, comme s'est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi musulmane se réfère volontiers. Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa mère virginale, Marie, et parfois même l'invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l'aumône et le jeûne. Si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et le musulmans, le Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s'efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu'à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté."
2. La liberté religieuse et l'unité des religions, dimensions sociales et politiques indispensables à la paix
L'Eglise catholique professe le contraire : les désordres sociaux, humains, économiques et les guerres sont les conséquences des atteintes du genre humain à Dieu et ses commandements. Il ne peut y avoir de paix sur terre sans que règne le Christ-Roi sur les nations. La liberté religieuse et l'oecuménisme moderniste sont condamnées comme hérésies par l'Eglise car ces conceptions sont une injure à la Majesté Divine et renient la mission de l'Eglise catholique.
"Omnia instaurare in Christo"
"Tout restaurer dans le Christ" (devise du Pape saint Pie X)
Pie XI : "Nous avons déjà montré qu'une des causes principales du chaos où nous vivons réside dans ce fait que de graves atteintes ont été portées au culte du droit et au respect de l'autorité, - ce qui s'est produit le jour où on s'est refusé à voir en Dieu, Créateur et Maître du monde, la source du droit et de l'autorité. Ce mal trouvera lui aussi son remède dans la paix chrétienne, qui se confond avec la paix divine et par là même prescrit le respect de l'ordre, de la loi et de l'autorité. [...]
Il ne saurait donc y avoir aucune paix véritable — cette paix du Christ si désirée — tant que tous les hommes ne suivront pas fidèlement les enseignements, les préceptes et les exemples du Christ, dans l'ordre de la vie publique comme de la vie privée. [...]
Il apparaît ainsi clairement qu'il n'y a de paix du Christ que par le règne du Christ, et que le moyen le plus efficace de travailler au rétablissement de la paix est de restaurer le règne du Christ." (Lettre Encyclique Ubi arcano Dei du Pape Pie XI)
Qui plus est, comme le démontre Dom Guéranger dans son ouvrage Jésus-Christ roi de l'histoire, l’Islam est le fléau choisi par Dieu pour punir les nations chrétiennes infidèles. Il est donc évident que ce n’est pas en collaborant avec l’Islam (secte hérétique niant la divinité du Christ et rejetant la Sainte Trinité) que les catholiques édifieront un monde meilleur, ce monde voulu par la vraie Eglise de toujours, à savoir la cité catholique.
Il ne nous reste plus qu'à prier pour la conversion des musulmans et de l'ensemble des infidèles. Récitons cette belle supplique de saint François Xavier qui a converti des milliers d'hommes à la vraie foi :
Père Créateur de toutes choses, souvenez-vous, s'il vous plait, que vous avez créé les âmes des infidèles à votre image et ressemblance : voyez néanmoins comme l'enfer s'en remplit au préjudice de votre gloire ; souvenez-vous du sang que Jésus-Christ, votre très cher Fils, a libéralement versé, et de tout ce qu'il a souffert pour elles.
Ne permettez pas que ces pauvres âmes l'ignorent plus longtemps, et le méprisent davantage ; laissez-vous toucher par les prières de vos élus et de votre église, son épouse ; souvenez-vous de vos miséricordes ; oubliez leur idolâtrie; faites qu'elles connaissent leur Rédempteur que vous leur avez envoyé, et qu'elles adorent l'aimabele Jésus, votre Fils et notre Seigneur, notre salut, notre vie, notre résurrection, par qui nous avons été délivrés et sauvés, et a qui en doivent être rendus l'honneur et la gloire en les siècles infinis.
Ainsi soit-il.