Communiqué de l'Institut Mater Boni Consilii
La renonciation de Joseph Ratzinger
Le matin de ce 11 février 2013, durant le Consistoire, Benoît XVI a annoncé sa “renonciation au ministère d’Évêque de Rome, successeur de saint Pierre”, précisant que le Siège serait effectivement vacant à partir du 28 février à vingt heures. Unique motivation donnée pour cette décision : l’ingravescentem ætatem, c’est-à-dire l’avancement de l’âge (on n’a pas connaissance de l’existence d’autres motifs). La renonciation au Souverain Pontificat est une possibilité prévue par le canon 221 du code de droit canonique promulgué par Benoît XV, c’est pourquoi, en elle-même, une décision de ce genre n’altère pas la divine constitution de l’Église, bien que posant de très graves difficultés d’ordre pratique. C’est pour cette raison que les rares renonciations du passé advinrent dans des circonstances de particulière gravité dans l’histoire de l’Église, et c’est pour cela que le geste accompli aujourd’hui par Benoît XVI ne peut être comparé à ceux du passé. Lire la suite…
Extraits :
Aujourd’hui Joseph Ratzinger parachève la réforme conciliaire en appliquant également à la dignité sacrée du Souverain Pontificat les modernes catégories mondaines et séculières ci-dessus évoquées, comparant aussi en cela la Papauté Romaine à l’épiscopat subalterne. [...]
Par la décision de ce jour, en syntonie avec la doctrine et la discipline conciliaire et avec le vif sentiment antipapal qu’il a hérité du protestantisme allemand et du modernisme agnostique dont il a été et reste un représentant de premier ordre, Joseph Ratzinger n’a fait que rendre explicite et manifeste son refus de gouverner vraiment l’Église, et cesse ainsi d’être – juridiquement – non le Pape, qu’il n’a jamais été, mais l’élu du conclave et l’occupant matériel du Siège Apostolique.[...]
Dans la – déjà – dramatique situation de l’Église, le geste d’aujourd’hui affaiblit encore davantage la barque apostolique secouée par la tempête. Il est vrai en effet que ce geste reconnaît l’incapacité et la non volonté de Ratzinger de gouverner l’Église, mais il est vrai aussi qu’il parachève, comme déjà dit, la discipline conciliaire de discrédit de la hiérarchie ecclésiastique. Seule l’élection d’un vrai Successeur de Pierre pourrait mettre fin à cette crise d’autorité, mais la composition du corps électoral laisse présager – à vue humaine – que la nuit sera encore plus profonde, et l’aube encore lointaine. Que Dieu nous assiste, avec l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, et des Saints Apôtres Pierre et Paul.