Mgr Tissier (FSSPX) dénonce les hérésies de Ratzinger

Publié le par rémy

 Censuré par supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pie X, Mr l'abbé de Cacqueray (qui n'en est pas à sa première), lors de son sermon à Colmar, le 12 octobre 2008, Mgr Tissier a dressé un tableau impressionnant des hérésies de l’apostat Ratzinger-Benoît XVI, de sa Gnose, car l’abbé apostat, chef de l’église conciliaire, ne croit plus depuis longtemps à la Rédemption et se fait le promoteur d’une « révolution dans l’idée d’expiation ».  Mgr Tissier de Mallerais rejette tout accord avec Ratzinger-Benoît XVI et appelle les fidèles à combattre longtemps. L'information nous est parvenue grâce au site internet Virgo-maria :


1. Le sermon


1. À Tübingen, le théologien Josef Ratzinger professait que Jésus était un homme qui avait dépassé ses limites en s’unissant à Dieu. Ce n’était donc pas Dieu qui se faisait homme, c’était l’homme qui se faisait Dieu. (c’est du Renan !)

  Par voie de conséquence, Marie n’était pas la mère de Dieu, elle n’était que la mère d’un homme. Or, on est là en présence de l’hérésie nestorienne, condamnée en 431 au concile d’Éphèse

  Il nous faut proclamer la divinité de Jésus-Christ, divinité qui lui confère son sacerdoce et sa royauté sociale. Il est roi, prêtre et sauveur. Il est le Messie Sauveur. Il est SEUL médiateur entre Dieu et les hommes.

  Le Cardinal Pie disait que Jésus-Christ était roi « par droit de naissance », et saint Paul l’enseignait déjà, en soulignant que Jésus est l’image du Dieu invisible. Rien ne tient qui n’est pas fondé sur l’unique fondement, à savoir Jésus-Christ.

  La loi civile ne reconnaît pas la divinité de Jésus-Christ. Sa laïcité officielle est un blasphème public.

  Et Benoît XVI prend cette erreur à son compte en niant la royauté de Jésus-Christ, qui est non seulement Dieu et roi, mais aussi prêtre. C’est le pontife par excellence ; en latin, Pontifexveut dire pont : Jésus-Christ réconcilie les hommes avec Dieu. C’est la réalisation en Jésus-Christ de l’union hypostatique entre la Divinité et l’humanité qui fait de Lui le prêtre suprême.

  Jésus nous a libérés du péché, du démon et de la loi mosaïque par son sacrifice expiatoire et propitiatoire.

  Dans ses cours de Tübingen, puis dans ses encycliques papales, l’abbé apostat Josef Ratzinger présente le sacrifice du Christ sous un tout autre angle :

1.    Ce sacrifice n’est pas expiatoire, ce n’est pas un acte de justice envers Dieu. Jésus s’est borné à aimer pour nous à notre place, afin de compenser notre manque d’amour.

2.    Il permet à Jésus de partager notre souffrance afin de la détruire ; la partageant ainsi, il nous offre un moment de rédemption ; c’est d’ordre uniquement psychologique ; le Christ n’expie pas pour nos péchés.

3.    Par sa Résurrection, Jésus fait triompher l’amour sur la mort, alors qu’en réalité, c’est la vie qu’il fait triompher de la mort. On est donc bien là en présence d’un acte de justice non envers Dieu, mais envers l’homme.

Ce sont trois hérésies. On nie la valeur de la souffrance, on escamote la souffrance. On fait de la religion quelque chose de désincarné, de gnostique, on décrucifie Jésus, on est en pleine gnose.

Venons-en à Marie.

  Elle serait donc selon Ratzinger simplement mère d’un homme ? Non, évidemment, elle est Mère de Dieu tout en étant Mère des hommes. Elle est Mère de la grâce, parce que Mère de l’Auteur de la grâce. Elle a mis au monde non seulement la Tête, mais aussi le Corps de l’Église.

Elle est notre mère par la naissance de Jésus, et aussi par sa compassion avec Lui au calvaire, où elle est en communion intime avec les souffrances de son divin Fils.

Tout ce que Jésus nous a mérité en justice, Marie nous l’a mérité en convenance. On peut citer à cet égard saint Pie X et saint Louis-Marie Grignon de Montfort, qui a écrit que Marie était « trésorière et dispensatrice des grâces de son Fils ». C’est le principe de l’« invention » d’un trésor, en vertu duquel quiconque découvre un trésor en mérite la moitié : Marie a gagné tous nos mérites en communion avec Jésus crucifié. Or, en faisant volontairement (pour complaire aux hérétiques Protestants par « œcuménisme ») l’impasse sur cela, le Concile s’est tu, s’est tué, s’est stérilisé.

  Il est regrettable d’avoir à le dire, mais notre espérance ne réside pas dans des discussions avec Rome, dans des discussions avec l’« actuel successeur de Pierre ». Elle réside dans la prière et l’attente de jours meilleurs. La dernière encyclique contient des choses abominables…

Les Macchabées[6], ayant vaincu les païens, rentrent à Jérusalem pour y trouver le Temple dans un état affligeant : les portes sont renversées et brûlées, des mauvaises herbes poussent partout. De douleur, ils pleurent et déchirent leurs vêtements pour faire pénitence, car ils se sentent coupables, eux aussi. Puis ils décident que les prêtres reconstruiront le Temple et le remettront en ordre, tandis que les laïcs mèneront une rigoureuse action politique.

Enfin, ils reconstruisent un autel identique au précédent, qui a été souillé par les sacrifices impies des païens. Nous sommes dans une situation semblable à celle des Macchabées : les païens d’aujourd’hui, ce sont les modernistes, mais nous aussi sommes coupables, nous aussi devons faire pénitence.

            Prions la très Sainte Vierge, et en particulier le Rosaire, qui est un « dogme en action ». Nous tenons le bon bout. Il s’agit seulement de persévérer.


Bernard Tissier de Mallerais

2. La conférence


(après visionnement du film des sacres)

 

  Les consécrations épiscopales de 1988 ont été la réplique à une série de scandales au sommet.

1.  Jean-Paul II a publiéRedemptor Hominis, qui proclame la rédemption universelle, c’est-à-dire – en quelque sorte – l’inutilité du baptême et du Credo.

2.   Dans son message aux chrétiens des Philippines, il énonce la même hérésie.

3.  Il publie le nouveau code de droit canonique :

a.       ce document met en cause l’unicité de la direction de l’Église, dès lors composée du pape et du collège des évêques : la théorie de la collégialité est née ;

b.      L’Église devient une « communion », on lui dénie son caractère hiérarchique : la démocratie s’y met en marche.

c.       L’ « œcuménisme » est proclamé : les mariages avec des protestants ou même des non-chrétiens ne posent plus de problèmes.

Selon Mgr Lefebvre, l’adoption du nouveau code de droit canonique a été « encore plus grave que le Concile », et pourtant… Il envisage donc, dès lors, de s’engager dans la voie des consécrations épiscopales.

4.  Jean-Paul II adopte en 1983 la déclaration conjointe de la Commission internationale catholique-luthérienne en avouant que Vatican II a accueilli une partie des idées de Luther.

5. Le 18 février 1984, il signe avec l’Italie un nouveau concordat inaugurant la séparation de l’Église et de l’État italien et approuvant ainsi le laïcisme.

6.  Le 11 décembre 1984, il se déclare pour l’union « symphonique » entre les deux Églises sœurs que seraient l’Église catholique et l’Église orthodoxe : on va donc continuer à chanter deux airs différents, mais ce sera très joli.

7.  En Corée, il salue les membres de la Tradition bouddhiste.

8.  Le 11 mai 1985, il récidive en Thaïlande en s’asseyant avec des bonzes aux pieds d’une statue de Bouddha.

9. Dans une interview, le cardinal Ratzinger déclare que Vatican II a recueilli les meilleures valeurs de deux siècles de doctrine libérale, approuvant ainsi la Révolution française et ses suites. Mgr Lefebvre souligne que les traditionalistes ne peuvent se placer sous une autorité dont les idées et leurs conséquences sont libérales.

10.  En 1986, Jean-Paul II va fumer le calumet de la paix avec les Indiens d’Amérique et leur Grand Esprit.

11. Toujours en 1986, c’est le scandale d’Assise

  Dès 1974, soit quatre ans seulement après la fondation de la Fraternité Saint-Pie X, le Père Calmel disait à Monseigneur Lefebvre que celui serait amené un jour à consacrer, bien avant que l’intéressé ne commence à y songer. De 1982 à 1984, Monseigneur Lefebvre a pris des consultations en vue d’éventuelles consécrations, d’abord sur le plan théologique, mais aussi en se référant à des faits historiques tels que la résistance à l’arianisme, avec saint Eusèbe de Samosate et saint Eusèbe de Verceil.

  Le 14 juillet 1987 (date intéressante…), Mgr Lefebvre est convoqué à Rome après avoir annoncé son intention de consacrer « au cas où », prise comme une menace inquiétante par les autorités romaines. Son entretien avec le cardinal abbé apostat Ratzinger tourne court, car Monseigneur Lefebvre rejette les conditions qu’on entend lui imposer pour lui faire « cadeau » d’un évêque.

  Le 30 juin 1988, constatant qu’il n’y a plus d’autre solution pour sauver le sacerdoce et la Foi, Mgr Lefebvre consacre lui-même quatre évêques à Écône, avec les suites qu’on connaît.

  Vingt ans après, où en est-on ? « Faut-il un accord avec Rome ? N’en est-il pas temps ? ».

NON. Car il y a les hérésies de Benoît XVI, qui – entre autres – ne croit plus en la Rédemption et qui présente la messe dite du Motu propriocomme une « tolérance ». Or, on ne tolère que ce qui est foncièrement mauvais… Quel accord est possible dans ce cas ?

            La religion conciliaire est une religion gnostique, sublimée. Elle ne veut plus entendre parler de souffrance et de sacrifice. Elle ne veut plus parler que d’amour, d’amour, d’amour… C’EST UNE VRAIE GNOSE.

  Benoît XVI voit dans tout cela une « révolution dans l’idée d’expiation ». Selon la Documentation Catholique du 20 octobre 1969, la « messe de Paul VI » relève d’une nouvelle orientation. Or, cette nouvelle messe n’est autre que la réalisation expresse d’une hérésie. Avec elle, son auteur – Bugnini – a dépassé ce que voulait Vatican II.

Conclusion

            Vingt ans après, la crise dure encore. Des erreurs continuent d’être proférées à Rome. Il n’y a pas d’accord en vue. Le combat est de longue haleine. Mais un jour, dans des décennies peut-être, tout redeviendra comme avant. PERSÉVÉRONS et organisons-nous pour durer. Sous l’égide de Marie et du Rosaire.




 

Commentaire : Pourquoi Mgr Tissier de Mallerais s'obstine-t-il à reconnaître un hérétique comme Vicaire du Christ ?