Dénonciation de l'Eglise montinienne par le R.P. Joaquin Saenz y Arriaga

Publié le par Clément LECUYER

 Voici une courte citation du R.P. Saenz y Arriaga (1899-1976), jésuite et théologien mexicain :

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 "Il y a au moins deux Églises différentes : l'"ancienne", celle des deux mille ans, celle de tous les Papes et Conciles et l'Église Montinienne. Entre les deux, il y a incompatibilité, il y a évolution ; il n'y a pas de développement, il n'y a pas de continuité. Si je dois avoir espoir et confiance dans "cette" Église, c'est parce que je n'ai plus espoir ni confiance dans la "vieille" Église, fondée par le Christ, mais dans "cette" Église de Jean XXIII, de Paul VI et son Concile.

 Entre ces deux Églises, nous devons tous choisir, choisir, décider pour l'une d'elles; et notre choix dépend, que cela nous plaise ou non, de notre salut éternel.

 Le "schisme" existe déjà dans l'Église. Nous ne l'avons pas provoquée parce que nous adhérons à la foi traditionnelle, la foi catholique, la foi apostolique, qui remonte aux sources mêmes de notre religion, d'où jaillit la révélation divine pure et cristalline, que l'Église a conservé MATER ET MAGISTRA (Mère et Maître) de manière incorruptible, selon les promesses infaillibles du Christ qui nous disait : "Je serai avec vous chaque jour, jusqu'à la consommation des siècles". (Matthieu, XXVIII, 20).
Le schisme a été causé par "cette" Église, l'Église de Paul VI, qui a brisé la tradition apostolique et abusé du pouvoir juridictionnel qu'elle croit avoir, pour réaliser effectivement "l'auto-démolition" de l'Église et en faire une Église syncrétique, digne d'être membre du Conseil œcuménique des Églises.

  Paul VI, reniant l'Église statique du passé, pour établir une Église historique et dynamique, une Église en évolution, une Église de circonstances et de commodités, une Église associée au communisme, à la franc-maçonnerie et au sionisme, hypothéquant et gaspillant pitoyablement tout notre héritage catholique  limpide et cristallin,  veut - c'est naturel ! - de défendre "ceci" son Église, avec les mêmes prérogatives, mais pas avec la même doctrine, que le Christ a donnée à SON Église, pas à "cette" Église, qui est un déni du plus saint, du plus sublime de notre tradition ; qui est confusion ; qui est dialectique ; qui est la religion homocentrique qui veut remplacer la religion théocentrique, où seul Dieu est Seigneur et Maître.

 L'Église "idéale", malgré les misères humaines, existe et a existé et existera toujours. C'est la seule Église de l'Évangile éternel, celle fondée par le Christ, avec une vision et une puissance infinies, non pas pour accueillir son œuvre dans un monde en perpétuel changement, mais pour que le "monde historique" s'adapte ou essaie toujours de s'adapter aux enseignements immuables de sa doctrine et à l'institution divine de la structure de l'Église fondée par lui ; car Lui seul  - pas Paul VI, ni Jean XXIII, ni Vatican II - est " La Voie, la vérité et la Vie des hommes ". (Jean XIV, 6).

 Le "découragement", l'"irritation" et la "désillusion" que le 'Pape' Montini nous attribue - et à juste titre ! - ce n'est pas contre "cette" Église, la "vieille" Église, celle du Christ, que nous aimons tendrement, comme une Mère attentive et généreuse : celui qui nous a donné la vie surnaturelle ; celui qui nous conduit au Ciel ; celui pour qui nous souffrons, travaillons, vivons et souffrons diffamations et injustices ; mais contre "cette" Église, l'Église post-conciliaire, l'Église Montinienne, celle qui a détruit notre liturgie, qui a frelaté nos dogmes, détruit nos lois les plus sages, a facilité le règne du péché, celui qui a fait alliance avec l'iniquité.

 Nous ne croyons pas - s'il vous plaît - que notre découragement, notre juste irritation et la désillusion qu'ils disent nous envahir peuvent être comparés au découragement, à l'irritation et à la désillusion que les "progressistes" prétendent avoir envers l'Église réformée du "pape" Montini. Nos sentiments sont vrais, ils sont profonds, ils sont actuels ; tandis que les leurs, ceux qui suivent et proclament "cette" Église, sont de
faux trompeurs apparents, qui cherchent seulement à accélérer "l'auto-démolition" et à creuser des abîmes plus profonds, pour y enterrer l'Église authentique du Christ." (Sede Vacante, Paolo VI no es legitimo Papa, 1973)