L'infaillibilité pontificale expliquée par un Père du Concile Vatican I
Mgr Luigi FILIPPI (1810-1881), franciscain, archevêque d'Aquila, Père du Concile Vatican I :
"Mais, d’une part, l’Eglise ne peut périr; d’autre part, elle n’est l’Eglise de Jésus-Christ que parce qu’elle est fondée sur Pierre. Pierre donc, comme fondement de l’Eglise, ne peut défaillir. Si le Pontife Romain pouvait enseigner l’erreur, il pourrait arriver ou que l’Eglise le suivrait, et alors elle cesserait d’être l’Eglise de Jésus-Christ, parce qu’elle se séparerait de la foi du Christ, qui est son aliment vital, et le lien nécessaire entre tous les membres du corps mystique, dont Jésus-Christ est la tête invisible, et le Pontife Romain la tête visible : ou bien elle ne le suivrait pas, et alors elle ne reposerait plus sur le fondement sur lequel Jésus-Christ l’a établie, et elle perdrait le caractère de vraie Eglise de Jésus-Christ, puisqu’elle ne serait plus qu’un amas de membres séparés et sans tête qui les retienne dans l’unité. Or, l’une et l’autre hypothèse étant contraire aux promesses du divin Sauveur, il suit de ses paroles que le Pontife Romain, alors qu'il enseigne l’Eglise touchant la doctrine révélée de Jésus-Christ, est personnellement infaillible." (Le triomphe de l'Eglise au Concile du Vatican, ed. Poussielgue, 1872, pp. 229-230)